Parler de la pluie et du beau temps serait, pour un éditorial, traduire un manque d’imagination mais surtout, après de longs mois passés sous la neige, faire preuve d’un manque de réalisme.

Des fermentations ralenties, des mises en bouteilles reportées et des tailles retardées, tels furent les problèmes quotidiens des vignerons durant cette longue période hivernale.

 Des aléas climatiques qui nous rappellent que si la qualité d’un vin est le fruit d’un terroir et d’un savoir-faire, elle est avant tout tributaire des caprices de la météo.

 Le temps rigoureux a toutefois permis de se débarrasser naturellement de bon nombre de larves des nuisibles nécessitant dès le printemps de multiples traitements.

 L’optimisme reste donc de mise et les vignerons se plaisent à rappeler qu’à hiver rigoureux, été chaleureux.

La bonne conduite de la vigne est donc un combat quotidien pour que la récolte venue, les raisins que le vigneron offrira à son vin enfantent un grand millésime.

La culture biologique, très dépendante du ciel était, il y a vingt ans, peu répandue. Plus tard, elle est parfois devenue une affaire de mode, voire un outil de promotion.  Nous constatons aujourd’hui que la détermination et l’expérience grandissante d’un véritable savoir-faire respectueux de l’environnement et des consommateurs, permettent aux œnophiles de découvrir de nombreuses cuvées parfaitement équilibrées et savoureuses qui expriment si bien les typicités de leurs terroirs.

La qualité de ces vins authentiques est depuis quelques années soulignée par les excellentes cotations obtenues par ces crus de caractère lors de nos sélections.        

Le vignoble de Bergerac nous offre de multiples appellations et des crus de caractère. Depuis toujours à l’ombre de leurs prestigieux voisins bordelais, les vins du pays de Cyrano acquièrent aujourd’hui davantage de notoriété et s’affichent sans rougir au devant de la scène des meilleurs crus de la Dordogne.

Courage et détermination sont nécessaires aux vignerons de Saint-Joseph et de Crozes-Hermitage pour travailler des vignes accrochées aux contreforts parfois extrêmement pentus du vignoble rhodanien septentrional. Le travail est Harassant et périlleux, les rendements sont faibles et les vins, puissants et chaleureux, livrent de concert des saveurs tant épicées que fruitées.

 La colline de Tain-l’Hermitage offre un terroir unique à l’un des plus grand crus de la région; l’Hermitage. Rare et coûteux, il fait peu ombrage aux appellations voisines qui affichent des tarifs plus accessibles et dont certaines cuvées peuvent aisément se comparer au prestigieux patriarche.