Le monde du vin gagne traditionnellement en effervescence quand approche la fin de l’année. Le Beaujolais nouveau ouvre le bal dès le mois de novembre et bon nombre de salons lui emboîtent le pas durant les semaines précédants les fêtes. Les offres intéressantes et les cuvées prestigieuses se multiplient chez les cavistes. Par contre, les grandes enseignes qui espèrent à nouveau séduire les “œnophiles du dimanche” se lancent dans une lutte des prix sans merci, n’hésitant pas à proposer des vins moins chers qu’un kilo de raisins, des promos sur des millésimes fatigués, ou des bouteilles dont le prix a doublé pour pouvoir afficher “1 + 1 gratuite”!...  

S’il n’a heureusement pas totalement ruiné l’image de marque de son vignoble, le Beaujolais nouveau, qui ne semble plus se consommer qu’un jour par an, voit son succès s’effondrer. Notre dossier de dégustation “Chiroubles - Fleurie - Morgon”, qui fait la part belle au splendide millésime 2009, vient à point nommé pour rappeler que dans le Beaujolais on fait aussi du vin, et quel vin!..

Quelques kilomètres à peine plus au nord, les roches de Solutré et de Vergisson veillent sur le Mâconnais et son prestigieux Pouilly-Fuissé. Les blancs de cette région sont largement majoritaires et révèlent une minéralité et une vivacité qui ne sont pas sans rappeler d’autres grands bourgognes: les vins de Chablis situés à quelque 200 km plus au nord et que nous retrouverons dans notre numéro de printemps.  

 Une tradition de circonstance désormais bien ancrée est de vous proposer, dans notre numéro de fin d’année, un dossier sur une région champenoise. C’est aujourd’hui la Montagne de Reims que nous allons arpenter ensemble.

 Bien que les rendements aient été diminués et eu égard à une maigre récolte 2010, les prix ne semblent pas avoir trop souffert d’une certaine morosité que notre pétillant accent belge aura vite fait d’effacer lors de nos prochaines visites.

 Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter une année 2011 exceptionnelle, faite d’échanges, de découvertes et d’émotions vineuses en gardant toujours à l’esprit cette maxime signée du truculent alsacien Seppi Landmann; “Attention, car l’abus de modération peut nuire à la santé!”.