Gel au printemps, grêle, déficit hydrique, oïdium, pourriture grise, coulure, et j’en passe... sont les ingrédients des derniers cocktails de fléaux à la mode qu’a subi ces dernières années le vignoble français.

Le déficit de rendement de la récolte 2017, inférieure de 15% à 16% à la moyenne des cinq dernières années, n’a pratiquement épargné aucun secteur.

De nombreux vignerons, qui ont dû se contenter de rentrer une demi-récolte, cumulent les mauvaises années et se retrouvent chais et portefeuille vides.

La champagne aura quelque peu limité les dégâts, le gel n’étant pas aussi meurtrier qu’ailleurs. Le ballon d’oxygène que constituent ici les vins de réserve semble toutefois progressivement s’essouffler.

A notre dossier Cognac (voir notre précédent numéro), région qui ne fut elle non plus guère épargnée avec une perte de production de raisin de 30%, succède aujourd’hui un dossier sur Armagnac, la plus ancienne eau-de-vie de France, bien connue pour sa palette innombrable de millésimes disponibles.

Cousin du Pineau des Charentes, le Floc de Gascogne, apéritif convivial et gourmand est également décliné en blanc et rouge. De texture fine et digeste, il s’apprécie dans sa jeunesse sur son fruité bien croquant.

Le Rhône méridional, qui a eu très chaud cet été, élève enfin Cairanne au rang de Cru. Une reconnaissance que ces vins méritaient depuis longtemps et qui inspirera très probablement les producteurs du Plan de Dieu.

Voisin de Pomerol, le vignoble fronsadais, berceau historique des grands vins du libournais, profite d’un terroir exceptionnel pour produire des crus puissants et fruités à souhait aux tanins élégants. Rarement dominés par le bois, ils s’apprécient dès leur jeunesse, mais certaines cuvées de haute tenue ambitionnent une décennie de garde.

Toute notre équipe vous souhaite une délicieuse année et espère un millésime 2018 plus généreux envers les vignerons de l’hexagone.

Michel Praet