Entre coupe d’Europe de football, Tour de
France et Jeux de Rio, l’été 2016 sera très sportif.
Faire du vin relève également d’un exploit
mais les médailles obtenues par les vignerons couronnent une compétition qui s’étale sur une année
entière.
Si l’important est de participer, les marquoirs, les chronos et notre comité de dégustation ne
retiendront que les meilleurs.
Le vignoble français n’est
hélas pas un terrain couvert et les
gelées de printemps, la grêle et les
maladies qui se sont abattues cette
année laisseront à de nombreux
vignerons un sinistre souvenir.
Dans le Chablisien, les
intempéries ont joué les prolongations
et les amateurs prévoyants de ces
grands vins de gastronomie devront
profiter des superbes flacons de 2015
et 2014 actuellement disponibles. Ils
auront également l’occasion de ressortir quelques vieux millésimes, tendus et minéraux à souhait, qui les
attendent sur le banc des réserves.
Des vendanges à maturité optimale, des
vinifications maîtrisées et des élevages sous bois bien
dosés, ont su dompter le caractère impétueux des
Saint-Joseph et Crozes-Hermitage. La syrah et le viognier affichent dans le Rhône septentrional leurs plus
belles expressions et les grands vins de garde,
empreints d’une concentration exemplaire, sont
aujourd’hui magnifiés de tanins d’une grande élégance.
A quelques coups de pédales vers le sud, les
vins du Ventoux, étape incontournable pour les
cyclistes, affichent une santé olympique. Ici, le soleil
ne manque pas et les vins chaleureux et croquant de
fruit s’apprécient avec gourmandise. Aux côtés des
ces vins conviviaux sont proposés des cuvées très haut
de gamme qui rivalisent sans difficulté avec les plus
prestigieux vins rhodaniens.
Si depuis 2015, la France a perdu sa place
de premier producteur mondial au profit de l’Italie, et
bien que les conditions climatiques aient lourdement
entaché le millésime actuel, gageons que les vins de
l’hexagone conserveront la ferveur intacte de leurs
supporters passionnés.
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