La réputation de l’Entre-deux-Mers, pour ne pas dire de l’“Entre-deux-fleuves”, souffre parfois de la mauvaise image véhiculée par des vins très moyens qui inondent les linéaires de la grande distribution.

L’appellation offre toutefois, à qui sait les dénicher, quelques beaux crus de gastronomie, précis, tendus et d’un fruité diablement rafraîchissant.

Contre vents et marées, attentats, grèves et manifestations, voici notre guide de printemps qui apportera, je l’espère, un rayon de soleil convivial et des saveurs «explosives» à nos lecteurs œnophiles. Il n’est ici nullement question de boire pour oublier, mais bien de déguster pour s’en souvenir.

La mémoire d’une bouteille partagée entre amis, c’est avant tout les paysages vallonnés des plus beaux vignobles de France et surtout l’accueil chaleureux des artisans du vin, heureux et fiers de nous faire découvrir leur passion.

De l’Entre-deux-Mers dans le bordelais, de la route des vins d’Alsace et de Provence, nous avons rapporté des vins tantôt vifs et rafraîchissants, riches et aromatiques ou concentrés et chaleureux.

Même s’ils sont blancs, gris ou noirs, les Pinots d’Alsace offrent une palette aromatique très colorée et une destination toujours privilégiée pour l’œnotourisme.

La Provence, où le rosé se reflète dans le bleu azur des piscines, nous propose également des rouges extrêmement savoureux. La mode des rosés, initiée dans les années 60, semble poursuivre son essor au détriment d’une production de rouges ambitieux qui méritent sans doute davantage l’attention.

Un verre de vin, c’est bon pour la santé, le reste de la bouteille n’est bon que pour le moral. Sachons donc le partager...

A la bonne vôtre !

Michel Praet