En ces temps difficiles ou la morosité gagne le ciel et notre portefeuille, il serait inconscient de proclamer que le monde du vin ne subisse pas la crise et ce n’est pas notre consommation du 24 et 31 décembre prochain qui pourra enrayer la tendance.

Toutefois, le budget octroyé à la bonne table, est semble-t’il, celui que nous souhaitons le moins restreindre. Prudent et attentif, l’épicurien, compare davantage les qualités et les prix, et notre guide d’achat, après bientôt 20 ans de bons et loyaux renseignements, devient pour l’œnophile exigeant un outil de plus en plus précieux.     

Notre numéro de fin d’année passe traditionnellement par la Champagne, aujourd’hui à la découverte des vertus de la côte des blancs.

Il convient plus que jamais d’être sélectif, car prétextant la finesse du chardonnay, certaines cuvées, même en grands crus, manquent cruellement de saveurs et ne suscitent que peu d’émotion.

Contrairement aux autres régions champenoise, il semblerait que la côte des blancs subisse davantage la loi de l’offre et de la demande, la moyenne de prix étant ici sensiblement plus élevée. Nul doute toutefois que notre sévère sélection trouvera un écho des plus satisfaisant auprès de nos chers lecteurs.

Le prix des vins sont-ils toujours inversement proportionnel à la notoriété de leur appellation? Etre aussi catégorique serait au-dacieux, mais reconnaissons que le Mont Ventoux, peu médiatisé en dehors du Tour de France, propose des crus plus accessibles aux amateurs de vins qu'aux cyclistes. Voisins des prestigieux Châteauneuf du Pape et Gigondas, les producteurs des Côtes du Ventoux font la part belle à la grenache et la syrah. Des cuvées savoureuses, charnues et,  d’un étonnant équilibre malgré un taux d’alcool parfois “ensoleillé”, atteignent parfois des sommets.

Le Cabernet franc était l’invité d’honneur à Bourgueil et Saint-Nicolas de Bourgueil (voir VTA 58). Il trouve au pays de Rabelais ses plus belles expressions, et souligne la qualité de l’en-semble des vins de Chinon, ponctuée par des 2005 d'anthologie.

Contrairement au bordelais, la flambée de prix n’a heureusement pas eu lieu en Loire pour ce millésime incontournable.

Rassurons enfin les inconditionnels de la Gironde, le dossier Lavande de Pomerol est, suite au nombre élevé de vins testés pour les 3 appellations de ce numéro, reporté à notre parution de printemps.  

Bien que le plaisir n’aie pas de prix, nous vous souhaitons d’enrichissantes dégustations et une année 2009 des plus chatoyante.